L’apparence est trompeuse Méfiez-vous des imitations – Chapitre VIII – Le « Blocca Catena » original Viro pour chaînes de 10 mm de section comparé à une copie

Concluons notre analyse, comme nous l’avions dit dans le billet précédent, en comparant le résultat des tests effectués sur le « Blocca catena » Viro Made in Italy, avec chaîne de 10 mm de section, et sur sa copie de provenance asiatique. Cette fois encore, les résultats des tests de laboratoire confirment les prévisions.

Analysons ensemble les résultats des tests.

Le premier test a concerné la résistance à la corrosion provoquée par l’essai au brouillard salin.

À gauche, les produits originaux Viro dans la machine à brouillard salin avant le test et, à droite, les imitations.

À gauche, les produits originaux Viro dans la machine à brouillard salin avant le test et, à droite, les imitations.

À gauche, les produits originaux Viro dans la machine à brouillard salin après le test et, à droite, les imitations.

À gauche, les produits originaux Viro dans la machine à brouillard salin après le test et, à droite, les imitations.

Concentrons-nous sur le « Blocca catena » et sa copie.

Comme on le voit, dans le « Blocca catena », de petits signes d’oxydation sont présents uniquement au niveau de la platine anti-perçage de la serrure, mais le mécanisme intérieur et le blindage sont exempts de corrosion.

Comme on le voit, dans le « Blocca catena », de petits signes d'oxydation sont présents uniquement au niveau de la platine anti-perçage de la serrure, mais le mécanisme intérieur et le blindage sont exempts de corrosion.Dans la copie, on observe en revanche plusieurs zones qui sont fortement attaquées par la corrosion, en particulier sur les poignées des axes de verrouillage et sur le blindage.

Dans la copie, on observe en revanche plusieurs zones qui sont fortement attaquées par la corrosion, en particulier sur les poignées des axes de verrouillage et sur le blindage.L’élément le plus significatif est qu’après le test en brouillard salin, comme on peut le voir dans cette courte vidéo, alors que le produit original Viro fonctionne encore parfaitement, la copie est bloquée : la clé est très difficile à insérer et ne fonctionne pas.

Le deuxième test auquel ont été soumis notre produit et son imitation est la tentative de sciage de la chaîne. Pour cela, on a utilisé une machine de notre laboratoire d’essais qui, par le biais d’un bras mécanique, actionne une scie à métaux, et on a essayé de couper un maillon de la chaîne Made in Italy puis un maillon de la chaîne du produit d’imitation.

Comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous, la chaîne du produit Viro résiste au sciage avec la scie sans être entaillée, car elle est trempée et cémentée.

Par contre, la chaîne du produit d’imitation s’avère être fabriquée en simple fer, sans traitement thermique, et peut donc être sciée très facilement avec la scie.

Comparons les 2 chaînes après le test de sciage.

Rappelons que la trempe et la cémentation ne sont pas des conditions suffisantes pour pouvoir déclarer que la chaîne résiste à tout type de sciage. Les pinces coupantes à leviers longs et les disques rotatifs peuvent en effet être très dangereux pour toutes les chaînes.
Par conséquent, hormis un bon positionnement de la chaîne, qui doit être placée le plus haut possible par rapport au sol, la taille de la section des maillons, qui s’oppose à l’action de ces outils de coupe, doit aussi augmenter en fonction de la valeur du bien à protéger et du degré de dangerosité de l’environnement où le bien est gardé.

Il est dans tous les cas certain que les chaînes réalisées en simple fer non traité thermiquement n’assurent pas une protection réelle.

En revanche, les traitements de trempe et de cémentation de l’acier contribuent à rendre la chaîne plus résistante au sciage, et donc adaptée pour être utilisée avec des cadenas pour deux-roues.

Le troisième test effectué concerne la résistance des cadenas proprement dits, c’est-à-dire du « Blocca catena » Viro pour chaînes de 10 mm de section et de son imitation.

Vu que dans le cas présent la copie a un corps intérieur en laiton comme l’original Viro (et non en zamak comme les autres imitations analysées jusqu’à présent), on ne soumettra pas les 2 cadenas au test des coups portés sur le corps comme on l’a fait dans les cas précédents. On se concentrera en revanche sur une différence incontestable soulignée dans le billet précédent, à savoir, la réalisation différente des axes de verrouillage.
De fait, les individus malintentionnés attaquent généralement le point le plus faible d’un système de défense et, comme on l’a plusieurs fois rappelé dans des billets précédents, l’efficacité d’un produit de sécurité est liée au degré de résistance de son « maillon le plus faible ».

Dans ce cas, parlant de cadenas avec chaîne, on a identifié, précisément après le test de sciage de la chaîne, un autre « maillon faible » dans les axes de verrouillage du cadenas d’imitation.

Toujours au sein du laboratoire d’essais, on a donc bloqué l’axe de verrouillage des produits dans un étau et on les a placés dans un appareil qui reproduit des coups portés d’une hauteur de 1 m, de haut en bas, avec un poids de 7,15 kg, de façon à ce que chaque coup ait le même effet qu’une forte traction visant à arracher l’axe de verrouillage des cadenas.

On constate que le « Blocca catena » Viro, soumis à 2 coups forts, reste fermé et on obtient le détachement de la tête des axes de verrouillage, spécifiquement conçus pour la rupture programmée, de sorte que lorsqu’on essaie de les arracher du corps du cadenas, ils se cassent en un point prédéfini spécifique, laissant ainsi le cadenas fermé et la partie restante des axes à l’intérieur du corps et donc imprenable.

foto6Dans le produit d’imitation, on constate en revanche que le premier coup suffit pour que l’axe de verrouillage se détache du point de fixation dans le corps (on a délibérément ralenti le film et fait un arrêt sur image pour faire ressortir plus clairement le détachement de l’axe de verrouillage de son ancrage) et qu’après le deuxième coup, on peut sortir complètement un des axes de verrouillage tandis que l’autre est visiblement tordu.

Cela signifie que les axes de verrouillage du produit d’imitation n’ont pas été conçus pour résister efficacement aux tentatives d’arrachage.

foto7À la fin de ce test, le résultat est vraiment impitoyable pour l’imitation, en comparaison avec le produit original Viro.

CONFRONTO-FINALE-664x521Ayant terminé notre dernière analyse, on peut affirmer qu’après la vérification des matériaux et, plus encore, après les tests de résistance, les imitations du « Blocca catena » avec chaîne de 10 mm de section ne peuvent pas être comparées à l’original.
À travers un aspect très similaire, ces copies sont en effet faites pour tromper l’utilisateur qui cherche une protection adéquate pour son deux-roues, mais elles n’offrent en fait aucune défense véritable.

Un cadenas ne vaut pas l’autre ; Viro vaut plus !

Méfiez-vous des imitations.

Regardez la fiche technique du « Blocca catena ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


+ 4 = sept